LES ETATS-UNIS D’AFRIQUE CENTRALE Démarche de mise en place progressive des institutions souveraines de la sous-région

2021-11-01 03:38:05
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  Cette nouvelle entité pourrait franchir le pas du statut d’organisation internationale pour celui au moins de Confédération, laquelle évoluera plus facilement, avec le temps, vers l’adoption d’une constitution et la mise en place d’un Etat fédéral.

 Cette entité devrait recevoir des compétences en matières militaire, de défense, de diplomatie, de technologie, de monnaie au moins. Pour l’approche institutionnelle, dans un premier temps, nous pouvons envisager un organe suprême de souveraineté (la conférence avec une périodicité de 4 ou de 5 ans pour les sessions ordinaires) mais avec un glissement de compétences vers des organes moins liés aux chefs d’Etat en poste dans les Etats membres pour la gestion permanente.

Ainsi, on peut envisager un législatif bicaméral avec une Assemblé Générale (dont les membres sont désignés par les Etats comme l’Assemblé Générale de l’Organisation des Nations-Unies avec une session annuelle) avec les pouvoirs d’une chambre haute et un Parlement élu au Suffrage Universel proportionnel avec des pouvoirs de chambre basse.

  Nous pouvons également envisager un Conseil Confédéral sur le modèle du Conseil Fédéral Suisse pour diriger un exécutif collégial. Le Conseil Confédéral est désigné tous les 4 ou 5 ans par la Conférence. L’Assemblée Générale désigne chaque année, pour l’exercice, parmi les membres du Conseil, un Président de la Confédération (un Primus inter pares). Le Conseil Confédéral propose au Parlement, un gouvernement pour investiture. De même, le Parlement désigne sur proposition du Conseil un Chancelier qui assiste le Conseil et assure la coordination administrative du gouvernement pour la durée du mandat du Conseil (4 ou 5 ans).

 Ce modèle est appelé à évoluer avec le temps (10 à 30 ans) vers un Etat fédéral effectif et peut même servir de modèle pour réformer l’Union africaine et lui donner une dimension plus stratégique dans le but de protéger les intérêts du continent, son développement et sa dignité dans le concert des nations.  Si Cheikh Anta Diop invite les jeunes Africains, à s'armer en science jusqu'aux dents, il les met aussi en garde en ces termes : "Et si vous manquez d'unir l'Afrique, vous ne serez pas au rendez-vous du troisième millénaire…" 

Roland DIEUWOU
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